Evaluer son intelligence émotionnelle

Pourquoi et comment évaluer son intelligence émotionnelle ?

Juin 2020

Une bonne intelligence émotionnelle permet de pouvoir choisir en liberté et responsabilité le comportement qui sera le plus adapté à la situation.

Cela permet d’éviter un comportement impulsif, automatique, qui peut avoir des conséquences préjudiciables pour soi et pour les autres.

Cela passe d’abord par une bonne conscience de soi, qui consiste à savoir observer – sans juger – ce qui se passe en nous au niveau des pensées, des émotions et du physique.

I- Les émotions et leur fonction

Vice-Versa - Intelligence émotionnelleLes quatre émotions principales sont la joie, la peur, la colère et la tristesse. Les USA ajoutent dégoût et surprise.

Le dessin animé « Vice versa » met en scène 5 personnages correspondant à joie, peur, colère, tristesse et dégoût.

Face à un déclencheur extérieur, l’émotion est une sensation qui va pousser à l’action pour répondre au besoin. Son étymologie « E movere » signifie « mettre en mouvement ».

  1. Joie

    C’est une émotion qui accompagne réussite et amour. Expansive, elle nous propulse dans les bras des autres.

    Apprendre et se dépasser est source de joie. Le partage avec les autres, l’amour est une autre source de joie. L’aptitude à la joie est une dimension importante de l’intelligence émotionnelle et du bonheur

  2. Peur

    C’est une émotion saine : elle nous informe sur la présence d’un danger, mobilise notre corps pour faire face, elle nous apprend à nous préparer devant l’inconnu.

    Mais nous pouvons aussi subir des peurs disproportionnées, décalées, inhibantes, paralysantes.

  3. Colère

    C’est une réaction saine et naturelle devant la frustration, c’est l’expression d’un besoin, d’une demande pour rétablir un équilibre. Elle vise à rétablir le lien.

    C’est une des étapes du deuil (déni, colère, négociation, tristesse, acceptation).

    C’est une réaction face à une injustice ou une intrusion, une protestation contre ce qu’on ne peut tolérer.

    La colère est au service de l’identité, elle permet de défendre son territoire, son corps, ses valeurs, son intégrité. Exprimer la colère est nécessaire pour sentir sa puissance , se faire respecter, faire face à la frustration.

  4. Tristesse

    C’est l’émotion qui accompagne une perte. Pleurer permet d’expulser les toxines libérées par la peine.

    C’est une réaction saine qui permet de faire le deuil.

II- Qu’est ce que l’intelligence émotionnelle ?

Les 4 composantes de l'intelligence émotionnelleD’après les chercheurs Mayer et Salovey, c’est « l’habilité à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ».

L’intelligence émotionnelle repose sur deux compétences, mesurées en termes de Conscience et de Maîtrise :

  • La capacité à reconnaître, comprendre et gérer les émotions (dimension intra-personnelle)
  • La capacité de reconnaître, d’avoir de l’empathie et de se connecter aux émotions des autres (dimension sociales ou interpersonnelles).

 

  1. La conscience de soi reflète la communication intra-personnelle. Elle est fondamentale pour la conscience sociale et la maîtrise de soi. Elle permet de savoir quelles émotions nous ressentons et pourquoi et d’établir des liens entre ce que nous ressentons, nos pensées, nos actions ou nos paroles.

  2. La maîtrise de soi permet de contrôler et maîtriser les sentiments qui ont un impact sur la capacité à atteindre les objectifs personnels.

  3. La conscience sociale reflète la conscience et la considération des sentiments et des réponses des autres. L’empathie et la sensibilité aux émotions des autres permet une connexion supérieure.

  4. La gestion des relations inclut les compétences interpersonnelles et concentre l’intelligence sur la génération de résultats. Elle favorise la collaboration et la connexion.

III – Pourquoi et comment évaluer son intelligence émotionnelle ?

Pourquoi s’intéresser à l’intelligence émotionnelle dans l’accompagnement ?

 » Les gens attribuent généralement une grande part de leur succès personnel et professionnel à leur intelligence mentale, ou quotient intellectuel. La recherche en psychologie et en performance humaine au cours des vingt dernières années indique que l’intelligence mentale contribue au succès, MAIS l’intelligence qui explique le mieux le succès personnel et professionnel est l’intelligence émotionnelle !  » Michael Rock — Professeur et chercheur spécialisé dans l’étude de l’intelligence émotionnelle.

Un manager au quotient émotionnel élevé dispose d’une empathie élevée. Il est considéré comme un leader efficace par ses collaborateurs et ses pairs.

Une équipe qui a su développer son quotient émotionnel performe mieux et plus vite. Elle a mis en place une communication efficace. Elle bénéficie d’une réelle implication de ses membres et du soutien de ses interlocuteurs.

 

Pour aider mes clients à évaluer leur quotient émotionnel et à développer leurs compétences émotionnelles et neurosensorielles, j’ai choisi de me former et de me faire certifier à deux outils complémentaires.

1- Le Test EIQ – développé par Assessment 24X7 – fournit une évaluation et des suggestions de développement personnalisées pour chacune des 4 dimensions de l’intelligence émotionnelle. Le rapport détaille les facteurs contribuant à ces 4 dimensions et permet d’identifier des axes de progrès spécifiques pour aider à être au mieux de soi-même. Le rapport 360˚ met en évidence comment les autres personnes nous perçoivent en fonction de leurs observations et de leurs interactions avec nous. Grâce à cette analyse, nous pouvons vérifier en quoi notre propre évaluation de notre Intelligence Emotionnelle correspond à la façon dont les autres l’évaluent.

2- Le Test SAT (sensoriel agility talent) – développé par le Neurosensorial Institute – est une analyse objective qui donne une évaluation personnalisée de notre agilité et adaptabilité personnelles (notre intelligence neurosensorielle)  au moment du test, en rapport avec les 16 compétences d’adaptabilité. Il nous dit où nous en sommes, pourquoi, et où aller. C’est un révélateur de notre capacité à sortir du mode « automatique » de notre cerveau pour passer en mode « adaptatif » et de notre capacité à nous connecter à notre ressenti corporel ainsi qu’à l’humain dans nos relations personnelles et professionnelles.

L’évaluation se fait sur la base de 48 situations professionnelles. Pour chacune, le test nous fait choisir parmi 4 propositions d’action, de la plus « automatiques » à la plus adaptée à la situations. Face à l’inconnu, nous pouvons en effet résister pour conserver les choses en l’état ou nous ouvrir au changement dans une posture constructive. Le rapport nous renvoie une image très détaillée de notre fonctionnement actuel et de nos axes d’amélioration pour une meilleure qualité de vie personnelle et relationnelle.